Paris Web 2024 : mon compte-rendu
Cette année, Paris Web s’est penché sur le « web invisible » : un sujet qui nous a paru correspondre parfaitement avec nos réflexions autour de l’accessibilité des contenus sur les réseaux sociaux et de l’invisibilisation systémique des personnes handicapées.
Notre collègue Coryse Quibel a pu assister aux deux jours de conférences et a animé un atelier le samedi. Elle partage ses impressions.
Si les conférences les plus techniques proposées à Paris Web cette année ont été plus difficiles à suivre pour moi, il va sans dire que cette variété des sujets est indispensable pour mieux comprendre les métiers qui gravitent autour du nôtre.
Je n’ai malheureusement pas pu assister à toutes les conférences et attends avec impatience leur rediffusion, lorsque le sous-titrage aura été réalisé.
J’émets toutefois un avertissement à propos de certaines présentations qui contenaient des images ou des animations très lumineuses que je n’ai pas pu regarder.
Faisons maintenant un tour d’horizon des sujets qui ont le plus retenu mon attention.
Double authentification : de quoi parle-t-on ? par Agnès Haasser
Avec une conférence finement menée et une présentation parfaitement au point, ou devrais-je dire au demi-point [1], Agnès Haasser a réussi à capter notre attention.
En commençant par la conclusion, elle a d’entrée de jeu réglé la question de la double authentification : elle garantit la sécurité des données. Or, la sécurité des données, c’est la sécurité des personnes.
S’ajoutent bien entendu des enjeux techniques, d’UX et d’accessibilité numérique, indispensables pour garantir le succès du procédé.

Penser l’accessibilité numérique avec les handicaps cognitifs par Lison Fanuel
Lison Fanuel, docteure en psychologie, a exploré, non sans humour, les troubles cognitifs [2] et ce qu’ils impliquent.
Nombreux et sans doute moins connus ces troubles bénéficient d’une meilleure considération dans les WCAG 2.2.
En parallèle des référentiels et de la conformité, la question de l’amélioration de l’expérience des utilisateurs et utilisatrices handicapé·es a également été au cœur de plusieurs autres conférences.
Les troubles de l’attention sont des troubles cognitifs. Cet été, Access42 a publié à ce sujet l’interview de Myriam Jessier, notre consœur experte SEO, qui a par ailleurs animé un atelier intitulé « Gérer des équipes neurodiverses : le manuel manquant ».
Des pistes pour convaincre des bienfaits de l’accessibilité numérique
Défendre et industrialiser l’accessibilité en tant qu’UX designer par Nora Goerne et Tamara Sredojevic
La mise en accessibilité suppose des responsabilités partagées, mais aussi une volonté des personnes décisionnaires. Même si les obligations légales existent, il n’est pas toujours facile de défendre l’accessibilité.
C’était justement le sujet de la conférence de Nora Goerne et Tamara Sredojevic. Leur retour d’expérience a mis en lumière l’importance de cadrer les processus et définir les responsabilités.
Be a Dolphin not a Shark: Using cooperation over conflict to advance digital accessibility par Lainey Feingold
Avec un autre éclairage, Lainey Feingold est quant à elle revenue sur la stratégie de négociation structurée, utilisée avec succès depuis les années 1990 aux États-Unis comme option aux poursuites judiciaires avec de grandes organisations bancaires, pharmaceutiques, etc.

Ma première expérience d’oratrice
Je ne sais pas s’il y a de meilleur endroit que Paris Web pour une première intervention publique ; en tout cas, cette première a été une bonne expérience pour moi !
Mon atelier consacré à l’accessibilité du contenu éditorial sur les réseaux sociaux a réuni un public varié, aussi bien des communicant·es, des community managers que des designers.
Nous avons aussi bénéficié des retours en direct de consœurs et confrères déficients visuels, ce qui a encore amplifié l’impact des exemples non-conformes que j’avais sélectionnés.
Vous pouvez les retrouver, avec les corrections et bonnes pratiques d’accessibilité à retenir, dans le support de présentation accessible.
Conclusion
Personnellement, j’ai trouvé que l’organisation et les lieux adaptés à la tenue des ateliers sont un atout majeur de Paris Web.
Cette première édition en présentiel a aussi été l’occasion pour moi de faire de nouvelles rencontres, mais aussi de retrouver des personnes que je connaissais virtuellement depuis des années.
Les moments de pause et les rencontres informelles nous ont aussi permis de prendre le temps d’échanger, ce qui est particulièrement appréciable !
Les 16 replays sont disponibles !
https://www.paris-web.fr/revoir?range%5Byear%5D=2024%3A2024
Super ! Merci pour l’info, Jérôme !
Merci pour le partage des slides !
Hâte de voir les replays aussi 🙂